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Prothèse d’épaule

. Champagne-Ardenne .

Le remplacement de l’articulation de l’épaule par une prothèse a été réalisé pour la première fois à Paris en 1892. Il s’agissait à l’époque d’une prothèse rudimentaire qui s’est soldée par un échec à court terme. C’est Neer, Chirurgien Américain qui a relance le concept de la prothèse d’épaule dans les années 50. Depuis, de nombreux modèles de prothèse ont été créés un peu partout dans le monde.

Quel est le principe ?

Une articulation permet de bouger une section de membre en utilisant le glissement de deux surfaces articulaires au contact l’une de l’autre. Si le cartilage est abimé, le mouvement sera moins fluide, douloureux et l’amplitude diminuera. Le cartilage peut s’user (arthrose) être lésé au cours d’un traumatisme ou détruit par un défaut de vascularisation (ostéonécrose) ou une infection (ostéoarthrite). Le but de la prothèse est de remplacer les surfaces articulaires défaillantes afin de pouvoir redonner de la mobilité sans douleur.

Arthrose 1

Avant l’intervention chirurgicale

Il est nécessaire de faire un bilan radiologique comportant une radiographie et un arthroscanner. La radiographie permet d’avoir une vision globale de l’articulation de l’épaule. L’arthroscanner permet d’évaluer les surfaces cartilagineuses, l’état de la coiffe des rotateur et de la trophicité mussculaire. Le scanner permet également de rechercher des lésions osseuses comme des zones de destruction articulaire.

Quelle prothèse pour quelle atteinte ?

Il existe deux sortes de prothèses d’épaule : les prothèses anatomiques et les prothèses inversées.

  Les prothèses anatomiques

Elles reproduisent la forme et le fonctionnement habituel de l’épaule et s’adressent aux omarthroses centrées. Ces prothèses nécessitent pour fonctionner correctement que la coiffe des rotateurs soit en bon état. Ces prothèses peuvent être mises en place sous la forme d’un implant huméral simple ou d’une association implant huméral/pièce glénoïdienne. Le choix de remplacer les deux surfaces articulaires (humérus + glène de l’omoplate) ou uniquement la surface articulaire humérale dépend du chirurgien et de l’origine de l’arthrose. Le résultat est meilleur si les deux surfaces articulaires sont remplacées mais le risque de descellement (déplacement secondaire) de l’implant glénoïdien peut amener à un risque plus important de reprise chirurgicale à moyen terme. Dans le meilleur des cas, une prothèse anatomique permet de retrouver une épaule fonctionnelle et non douloureuse.

Arthrose 2

 

  Les prothèses inversées

Elles sont utilisées quand la coiffe des rotateurs n’est plus fonctionnelle. Dans ce cas de figure, le seul « moteur »restant est le muscle deltoïde qui tracte l’humérus vers le haut. On parle alors d’omarthrose excentrée car l’ascension de l’humérus va entraîner un conflit avec l’acromion. Il faut donc un contre-appui pour s’opposer à cette traction vers le haut et tans former cette force de traction en mouvement rotatoire. Ces prothèses nécessitent obligatoirement la présence d’un implant glénoïdien qui est ici la pièce maîtresse de cette néo-articulation. Une prothèse inversée permet de récupérer l’élévation antérieure et l’abduction de l’épaule mais pas les rotations (qui dépendent de la coiffe des rotateurs).

Prothèse inversée

 

Différences entre la prothèse anatomique et inversée:

Prothese anatomique et inversee

L’articulation de l’épaule peut être schématisée de la façon suivante: la glène a la forme d’une assiette creuse et la tête de l’humérus est une sphère qui repose dans la glène.

  • La prothèse dite anatomique reproduit l’anatomie de l’épaule (une sphère dans une assiette) alors que la prothèse inversée a une forme opposée (d’ou le nom « inversée ») puisqu’il existe une boule à la place de l’assiette et une assiette à la place de la sphère.

  • La prothèse anatomique nécessite que les muscles de la coiffe des rotateurs soient de bonne qualité pour faire fonctionner la prothèse (ils sont les moteurs de ce type de prothèse).

  • La prothèse inversée: ce type de prothèse sera choisi lorsque les muscles de la coiffe des rotateurs sont rompus. La modification de « l’architecture » de l’épaule en modifiant son centre de rotation permettra de faire fonctionner la prothèse avec le muscle deltoïde.

Biomecanique

Modification des centres de rotation sur la prothèse inversée permettant de faire fonctionner ce type de prothèse sans la coiffe des rotateurs.

Les indications des prothèses

  • Arthrose centrée ou excentrée
  • Ostéonécrose
  • Fractures de l’humérus proximal

Indications

Les suites opératoires

Après l’intervention, une attelle peut être laissée en place pour une durée de 3 à 6 semaines en fonction de l’indication opératoire, du type d’intervention, et du patient. La rééducation est réalisée au mieux en centre de rééducation. Une prothèse d’épaule reste une pièce mécanique qui s’use dans le temps : un changement d’implant sera probablement nécessaire quelques années après.

Les complications

  • L’infection reste rare mais redoutable car entraîne souvent une ré-intervention chirurgicale avec un changement d’implant
  • L’instabilité : rare, de cause variable.
  • La persistance de douleurs ou de limitation des amplitudes articulaires
  • Le descellement : n’est pas à proprement parler une complication mais plutôt l’évolution « physiologique » d’une prothèse qui « vieillit » dans le temps.

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